Sujet : Interstellar : on veut l'avis contrasté blindé de fautes de Fwouedd !
Voilà, à lui.
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Voilà, à lui.
Ce topic est un scandale.
Donc j'ai aimé voir le film au cinoche, c'était chouette. Mais y'a un truc qui me chiffonne après coup, y'a un sérieux probleme d'écriture :
Phase 1 : le film fait dans le scientifique, il balance des théories des cordes, il balance de la relativité, il balance des histoires scientifiques de fin du monde (a 0.072% d’oxygène, les gens vont mourir de mourrance), il illustre le tout d'exemples de façon super chouette, enfin bref, il se la joue hard science gentillement et c'est sympa (un peu long, mais sympa quand même).
Phase 2 : IL FAUT ALLER DANS UN TROU NOIR QUON SAIT PAS CE QUI YA DEDANS POUR RESOUDRER LEQUATION QUI ETAIT UN FAKE Y'A 10 MINUTES POUR STOPPER LA GRAVITER TENTEND JEUNE PD.
Seriously? Le gars, on l'envoie dans un truc pour chopper un truc que personne sait ce que sait, son robot le décode et il l'envoie en morse à sa fille dans le passé parce qu'il est dans une autre dimension de sa bibliothèque.
D'un coup, y'a plus de démonstration, y'a plus d'exemples, y'a juste une mission WTF qui sort de son cul et ça bascule dans le encore plus WTF.
Y'a plus personne aux commandes, c'est le virage à 180° sur tout l'aspect explicatif et demonstratif du film, le réalisateur, le scénariste, personne n'arrive à expliquer ce qu'il va chercher et trouver. On comprends pas pourquoi il y va si ce n'est " y'a la solution de l'équation dans le trou noir" Unique explication de la raison d'exister du troisieme tier du film. Le gars trouve un truc et personne d'autre que tous les personnages du films ne sait ce que c'est (nous, l'équipe du film, les scientifiques, ta mère)
Une solution à une équation dans un trou noir? Non mais vraiment?
Y'a vraiment un gros probleme de récit, ils nous ont sorti la pire happy end de sauvetage de l'humanité, la plus improbable jamais vu, on dirait qu'il y a un film sérieux et un épisode du docteur Who dans le même film, du Philip K Dick qui a passé une soirée avec Hunter S Thompson, mais les deux cohabitent vraiment pas ensemble et pourtant j'adore le docteur Who, les films sérieux, K Dick et Hunter S Thompson, mais faut arreter l'ether quoi.
Donc ouais, je lui attribue l'oscar du pire récit depuis Samourai Cop. J'ai aimé, mais entre cette cassure dans le récit absolument WTF et les problemes de gravité qui marchent une fois sur trois, c'est à la limite du film des Monthy Python qui à mangé un clown triste quoi. J’exagère, c'est sympa, y'a des trucs très chouettes, mais c'est vachement plus con que ce que le marketing veut nous faire avaler.
Surtout qu'en plus, j'vais même pas lire puisque j'ai pas encore vu le mouvie.
SPOILERS AHEAD
Haha non mais c'est ridicule de reprocher ça. C'est un film quoi, américain qui plus est. Le héros qui crèche a deux heures de la base, qui part dans l'espace sans entraînement, le fight avec l'autre ou il retrouve son bitonio comme par hasard alors qu'il y avait un cratère deux secondes avant. C'est du formel, c'est de la connerie mais l'intégralité des films existants reposent sur des trucs un peu abusés comme ça.
Le seul truc potentiellement gênant à la deuxième vision c'est le fait que ce sont des humains évolués qui auraient ouvert le trou de ver etc, alors que dans leur intervention ils sont pas censés exister vu que l'humanité aurait pas survécu. Apparemment c'est un truc changé par rapport au script originel (qui parlait d'extraterrestres of course, Spielberg oblige). Ceci dit ça choque que moyennement au final.
Ah non non non, c'est pas ridicule, c'est un vrai probleme de narration.
Autrement dit, t'as un film qui joue la carte du démonstratif qui se retrouve bloqué lui même par l'incapacité à expliquer l'avant dernier acte, qui est obligé de changer de type de narration, qui passe du scientifique démonstratif au WTF on s'en cogne, ce qui donne clairement l'impression que ni le réal, ni le scénariste n'arrivent à se sortir de l'impasse dans le récit.
C'est un vrai probleme d'écriture, qui peut s'ajouter aux problèmes de cohérences, mais qui me semble bien plus gênant.
Je te dis, les raccourcis de ce genre, c'est pas un probleme dans un Dr Who, le probleme dans Interstellar, c'est que Nolan justifie tout, absolument tout de façon "scientifique", et le film perd tellement la boule que personne ne peut plus rien expliquer, c'est incohérent, absurde, ça n'a aucun sens. Et on passe d'une fin mystérieuse (façon 2001) à une fin débile (façon Samourai Cop).
Après, si je voulais vraiment lui faire du mal, je dirais que vu qu'ils sont capables de fabriquer un petit vaisseau qui sort d'une atmosphère 1.3 fois supérieure à celle de la terre sans lanceur comme tu fais décoller un cessna, y'a pas besoin d'aller chercher une formule d'équation dans un trou noir (zlol), juste y ajouter un peu de puissance et de multiplier les réacteurs (et là, c'est tout le film qui n'a plus aucun sens : ] )...
Pour le lanceur je me suis fait la réflexion, mais après je me suis aussi dit tout connement que le lanceur, c'est pas pour sortir de l'atmosphère vu qu'un avion y arrive, c'est juste pour pas griller ton fuel en le faisant. Enfin j'imagine.
Sinon l'équation c'est pas un fake, c'est juste que le mec sait qu'il n'en a que la moitié et que sans l'autre ça ne sert à rien. Du coup il fake le pédalage dans la semoule. Après la seconde partie je te l'accorde, c'est récupéré en 2/2 par le robot mais en partant du postulat (car c'en est un si j'ai bien compris, vu que personne en sait rien) qu'il faudrait passer dans un trou noir pour avoir l'autre moitié, pourquoi pas ? Je veux dire, Nolan base ses trucs sur des hypothèses scientifiques comme tu le dis, mais c'est pas non plus du 200% réalimse non plus. Les concepts généraux sont là (les trous de ver, la relativité) mais autour se greffe les éléments d'une intrigue qui forcent à prendre quelques libertés, et vraiment c'est pas si énorme.
Après en ce moment le Nolan bashing est SUPER à la mode, donc c'est facile de critiquer, surtout que c'était un truc pour Spielberg à la base, qui explicite toutes ces pirouettes par un de plus ou moins bon aloi selon les films. Je suis pas un Spielberg hater, mais je juge rarement un film ou un jeu pour ce qu'il n'est pas. Et malgré l'incohérence majeure dont je parlais et qui elle mérite d'être discutée en tant qu'impasse scénaristique, j'ai été transporté par ce film d'une manière qui me permet d'oublier tout autre souci potentiel. Je trouve étrange que tu arrive à bloquer sur des trucs aussi mineurs alors que A/ c'est pas si gros et B/ tu dis avoir aimé le film - ceci dit tous les goûts et toutes les critiques sont dans la nature :)
Perso, je crois que je vais m'offrir une troisième séance, ne serait-ce que pour la bande son de foufou (et garantie sans trompettes ©Zimmer)
Je te dis, je bashe pas Nolan hein, j'ai vachement de respect pour son taff globalement. Y'a que deux de ses films qui me posent problème pour des raisons similaires : il utilise de plus en plus de raccourcis de façon de plus en plus grossières sur Rise puis Interstellar.
Et celui-ci, je trouve que c'est quand même vachement d'esbrouffe. Après, je tique sur des trucs qui sont mineurs pour toi, et je le comprends parfaitement, mais je reste un peu bloqué sur l'aspect hard science sponsorisé par Kip Thorne de l'emballage et, en y réfléchissant deux minutes, on s’aperçoit qu'en dehors des speech sur théories d'Enstein et la fin du monde, l'IA, y'a pas grand chose qui tient la route.
Mais perso, non, c'est pas mineur à partir du moment ou, à mes yeux, le scénario, la mise en scéne et la narration véhiculent des doutes non pas sur les questions métaphysiques ou sur un background volontairement mystérieux, mais sur la cohérence du film elle même, y'a clairement un soucis de scenario et de Mise en scène.
Par contre, je suis pas en mode Emo, j'ai adoré l’expérience visuelle de la relativité et des trous de vers.
Ouais je peux comprendre ça, sans doute que ça m'enjaille trop pour me permettre de penser à ça pendant le film. Et même après j'ai du mal à trouver à y redire ! En tout cas j'ai pas acheté de blouré depuis un bail mais celui là va y passer, et ça m'a donné une envie monstrueuse de me taper des gros docs BBC en hachedé (si ça existe) sur l'espace et je suis sûr que ce film va donner envie à un tas de gamins d'étudier là-dessus (ou de faire des films fifous quand ils seront grands)
edit : ah ! Discovery.Channel-The.Science.of.Interstellar : je sais pas ce que ça vaut, mais c'est narré par Matthew, donc c'est forcément plaisant !
Je suis d'accord avec Fwouedd sur ce parti pris vouloir tout expliquer scientifiquement. C'est là ou le tandem Kubrick / Clarcke sur 2001 s'en remettaient volontairement au fantastique, ou du moins mettaient le héros et le spectateur/lecteur face à un truc qui les dépassent complètement. A un moment donné, on sort de la compréhension et on entre dans la contemplation. Comme Nolan ne se l'autorise pas, il se prend tout seul les pieds dans le tapis scénaristique (allégorie tavu).
Mais c'est pas non plus la catastrophe, pour peu qu'on soit un peu dans le film sur le moment on ne tique pas. Et ouais, c'est un peu con à côté du délire hard science (mais pas trop), mais je suis un peu venu au cinoche pour être naif et me laisser emporter, donc pour moi ça fonctionne.
Par contre la ou le côté j'explique tout par la science me chiffonne un peu, c'est que du coup tu ressors du cinéma en ayant passé un bon moment, mais sans aucune question. Y'a pas un truc mystérieux qui reste avec toi, a part le coup des aliens / humains du turfu (mais y'a pas assez de matière pour que ce soit tellement excitant), et c'est dommage pour ce qui restera du film dans quelques années.
Complétement, mais c'est un peu la limite du Mindfuck, c'est quand même une forme de cinéma qui se regarde un peu le nombril en mobilisant le cerveau des spectateurs sur la reconstitution de l'intrigue et qui ne laisse pas franchement de place aux questions qui vont au delà de la démonstration sous peine d'être impossible à digérer.
(Award de la phrase la moins lisible par manque de ponctuation)
Je pense que le thème n'a pas besoin de s'encombrer de ce genre de mécanismes pour provoquer l’ébullition des cerveaux.
Moi de ce que j'ai capté, y a des anomalies gravitationnelles depuis une cinquantaine d'années.
Ça remet un peu en question ce qu'on sait sur la gravité à ce moment (et il me semble qu'on ne peut pas pas clairement expliquer le phénomène de gravité actuellement). De là arrive l'hypothèse d'un changement de gravité manipulable, d'où le plan A.
On a de belles équations avec des statiques et des variables, sauf que hoho, en fait la gravité n'est pas une statique mais une variable. Sauf qu'on ne connait pas la relation qu'elle a avec les autres variables car pour cela il faudrait faire des observations dans un trou noir (science : observer).
Donc pas de bol, on a l'équation au tableau pendant 20-40 ans pour rien.
Pendant ce temps, on a Rom qui s'ennuie pendant que les autres décident de passer 3h/23 ans sans lui, il dort un peu, étudie beaucoup et arrive à la même conclusion : y aurait ptet moyen, mais faudrait voir dans un trou noir.
A partir de là, si on sait ce que l'on doit observer afin de trouver les éléments liant nos variables, c'est pas sorcier de configurer une ia pour observer et calculer ces facteurs (si une pomme met x secondes à tomber d'une hauteur de y... etc).
De là, quitte à crever, autant faire passer le robot dans le trou noir, et avec un peu de bol (c'est un film), il pourra transmettre le résultat de ses observations, ce qui permettra de compléter l'équation permettant de... euh... contrôler en partie la gravité (c'est un film).
Si le postulat de départ, c'est que la gravité peut être manipulée par des entités de dimensions supérieures, que du coup c'est accessibles aux humains, ça me semble jouable.
Le côté on transforme un trou noir en tesseract-librairie, c'est déjà un peu plus capilotracté, mais là encore, si on part d'un postulat d'un univers en n-dimensions, il est assez aisé de manipuler (dans le sens "tricher" avec les lois la régissant) une dimension n lorsqu'on est à une dimension n+1.
J'ai pas réfléchi plus que ça, j'ai pas trouvé que le film était en mode super hard science. Ca blablate un ptit peu mais ça rentre pas dans les détails pour qu'on puisse éplucher ça. En gros, on a un univers en n-dimension avec la gravité étant l'une d'entre elle (à priori au "dessus" du temps, ce qui lui permet de traverser celui-ci).
Je ne vois pas d'énormes incohérences à ce niveau en ce qui me concerne.
Y'a pas d'entités de dimensions supérieures, c'est tout le principe du mindfuck du film.
La gravité, ils la contrôlent déjà, ils ont des vaisseaux qui décollent facilement d'une planète avec 1.3 fois la gravité terrestre, c'est un faux probleme.
Après, non, je comprends toujours pas le lien entre le trou noir dont ils ne savent rien et la potentielle solution à leurs équations qui reposent juste sur un probleme de manque de puissance de mise en orbite (rappel, ils ont des vaisseaux qui s'en tapent de la gravité, et en plus, leur objectif est d'envoyer une station hors gravité). Ils disent ne pas savoir ce que contient le trou noir, ne pas voir ce qu'il y a dedans et ils en déduisent que la solution est dedans? Vraiment, ça tiens pas la route une seconde.
Moi je pense que le scenar original finissait sur le plan B, et qu'ils ont brodé un truc con pour finir sur un happy end et/ou finir sur du mindfuck.
Ah ben non, la gravité n'est pas une dimension, mais une force (4 forces fondamentales dans le Modèle Standard : Nucléaire forte, Nucléaire faible, Electromagnétique, Gravitationnelle)
D'ailleurs on sait modéliser la gravitation, mais en l'état on arrive pas à réconcilier ces modèles avec ce qu'on sait de la physique quantique (donc en gros à un niveau micro il se passe tellement de truc wtf-esques que les modeles ne tiennent plus) . De plus on a pas encore pu observer la particule porteuse de la gravité (le graviton).
C'est pour pouvoir produire une théorie du tout qui tienne debout, et qui puisse décrire correctement les 4 interactions aussi bien au niveau macro qu'au niveau quantique que des physiciens (ou plutot des mathématiciens, diront les critiques) ont proposé une théorie des cordes / supercordes ou l'espace est en fait constitué de multiples dimensions compactes (10, 11 ou 26 suivant les versions), bien trop petites pour être observées, et perçues comme 3 dimensions à notre niveau
Pour en revenir au film ce que fait le robot sous l'event horizon du trou noir (si j'ai bien compris) c'est observer la singularité gravitationnelle au niveau quantique. Avec les données qu'il a relevé, Murph est capable de proposer une nouvelle théorie. J'imagine qu'après elle en tire des prédictions sur la gravité, qu'elle vérifie expérimentalement, puis découvre le graviton et trouve ensuite un moyen de le manipuler, de fabriquer un moteur, et d'envoyer des vaisseaux dans l'espace. Bref la méthode scientifique mais condensée pour le cinema.
Ils disent ne pas savoir ce que contient le trou noir, ne pas voir ce qu'il y a dedans et ils en déduisent que la solution est dedans? Vraiment, ça tiens pas la route une seconde..
On sait qu'il y a une singularité gravitationnelle. On ne peut effectivement pas l'observer parce qu'elle n'a pas d'influence au-delà de l'event horizon, mais les théories mêmes imparfaites permettent de s'en faire une idée. L'important c'est plutôt ce qu'on ne sait pas de la singularité.
L'ensemble des choses qu'on ne sait pas, c'est justement tout ce qui nous sépare d'une théorie parfaite de la gravité.
Si on arrive à l'observer, alors on aura plus d'info pour comprendre et théoriser, et finir le boulot du papy de la Nasa.
Mais ils en parlent dans le film? J'ai aucun souvenir de dialogues autour de ça.
Ouais ils en parlent.
Enfin moi j'ai cru comprendre ça.
Le plan A, le gros problème c'est ramener tout le monde hors de la terre.
Bouger une navette, pas de problème, comme tu dis, ils ont un super vaisseau qui fait ça très bien (film tout ça, et c'est le futur aussi hein).
Par contre, bouger 6-8 miyards de gus, ça demande un peu plus de boulot. Tu peux pas juste "mettre des réacteurs plus gros". Ca fonctionne pas tout à fait comme ça (un peu pour la même raison qu'un insecte de 30m de haut ça risque pas d'arriver).
Mais comme y a des anomalies gravitationnelles depuis 50 ans, on sait alors qu'il est possible d'influencer la gravité, d'où la tentative de développer une méthode pour la manipuler/contrôler en partie, ce qui permet la station chelou de la fin, à la halo avec une courbure n'importe quoi mais de la gravité quand même.
Ça c'est le plan A.
Et pour réussir le plan A, il faut résoudre l'équation (pour simplifier). Et comme l'a dit trankzen, pour résoudre l'équation, il faut observer ce qui se passe derrière l'horizon des événements d'un trou noir (ça le fait moins en français).
Et comme de par nazard, y a un trou noir juste derrière le trou de ver, pratique hein?
Comme le dit Coop à la fin, c'est les humains du turfu, qui apparemment gèrent un peu plus que nos 3+1 dimensions de noobs, qui ont tout mis en place (anomalies, trou de ver, tesseract dans le trou noir) pour qu'ils (les protagonistes) aillent là (de l'autre côté du trou de ver) et s'envoient eux même les infos pour sauver l'humanité.
Comme l'a dit Trankzen plus haut, c'est expliqué, y a même pas besoin de se demander ce qui s'est passé, on nous le dit. Ca enlève en effet le côté fantastique qu'on peut avoir dans d'autres films du genre. Là, il n'y a pas vraiment de "force/conscience/entité supérieure", c'est simplement nos descendant qui seront assez balaise pour ça.
Rappelez vous Clarke : Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie.
C'est du bullshit magique/extra-terrestre pour nous, c'est de la "science" dans le futur, évident.
Et pour Trankzen, justement, l'un des postulats du film, c'est que le modèle standard ne suffit pas et qu'on peut en gros le mettre à la poubelle. La gravité est une force qui traverse nos 4 dimensions (apparemment) ce qui - d'après l'explication de rom plus tôt dans le film - en ferrait une composante d'une dimension supérieure (ce qui expliquerait sa manipulation).
Si on se limite au modèle standard... ben y a pas trop de film, y a pas moyen de survivre à un trou noir, d'en émettre des informations ou de communiquer dans le passé. C'est la seule liberté que j'y ai vu, le principe des n-dimensions appliquées à un peu n'importe quoi.
Et au final, le message un peu mielleux, c'est que l'amour est encore dans une dimension au dessus, puisqu'il permet de communiquer à travers toutes ses dimensions, balaise hein.
Il me semble que c'est suggéré au moins.
(je parlais a Fwouedd)
Sinon pour la station spatiale à la fin, c'est probablement juste une grosse centrifugeuse, comme l'Endurance, et pas de la manipulation de la gravité.
Ah et puis comme disait la copine avec qui j'ai été voir le film hier (et qui a bien aimé par ailleurs): "Pourquoi il ose pas faire crever son héros?"
Ouais, clair que dans tout le film, t'as le thème du sacrifice qui est omniprésent.
Mais le truc, c'est que les types qui ont fait la mission par altruisme, ben ils finissent comme Mann, en mode survie pure, et braqués sur le plan B.
C'est l'amour qui est plus fort que tout, qui sauve l'humanité via le plan A, qui fait que les types du futur sortent Coop, et qui fait que Coop rejoins Brandt à la fin. Mielleux et mièvre à souhait.
Ils ne bougent pas 6 - 8 milliards de personnes, il me semble qu'ils précisent assez rapidement que le plan A ne permet que de sauver les gars de la station je crois, mais que c'est mieux que rien (et c'est vrai que c'est mieux que rien).
Pour la singularité gravitationnelle, sincèrement, je savais pas, mais ça change pas grand chose au problème du récit :
D'un coté ils te font un schéma, une bonne grosse explication du trou de vers puis un exemple, qui est finalement relativement annexe, puis la même chose pour la relativité, qui est nettement moins annexe, et enfin, de l'autre, ils suggèrent (et visiblement vaguement) la raison même d'arriver d'un gros tier du film, ça reste un sacré probleme de narration.
J'ai vraiment eu l'impression durant le film et même après qu'ils découvraient ça par magie quoi (mais j'y connais rien en trou noir, enfin pas ceux là).
Non justement, le but du plan A c'est de sauver toute la population de la terre et de pas partir en rat.
Partir juste avec les 200 ou 300 gus de la station, ça ils peuvent déjà faire, ils envoient quelques fusées et c'est bon.
J'ai trouvé que les choses étaient amenées de façons relativement claires (peut être trop parfois, on ne laisse pas vraiment de place à l'imagination).
Mais le fait que tu ne l'ai pas vu (et tu ne dois pas être le seul) montre qu'il y a effectivement un problème quelque part.
Le film est long, il y a beaucoup de place pour l'exposition, mais il semblerait que les choses les plus importantes ne soient pas assez exposées visiblement.
Ah non, c'est surement ma mémoire qui me joue des tours pour le sauvetage. Enfin ceci dit, j'améliore un peu involontairement ma perception du film, un vaisseau pour 8 milliards de personnes qui meurent d'abord par manque de nourriture, donc sans bouffe, c'est balaise. Mon cerveau a dû occulter une anerie pareille.
Plus j'y pense, plus on en parle, moins je trouve que ça tiens la route.
Sinon moi je trouve pas la fin mielleuse. Optimiste et sans doute hollywoodienne, mais pas mielleuse. Car on ne sait pas trop ce qu'il est advenu de Brandt, elle se trouve à pétaouchnok et certaines questions subsistent. Le trou de ver s'est-il refermé à la manière du bidule qui a amené coop derrière l'étagère ? Pourquoi la station est en orbite vers saturne et que l'humanité n'est pas en route vers chez brandt si c'est pas le cas ? C'est pas des questions explicites à la "la toupie va-t-elle tomber" mais bon, moi j'aime bien me dire qu'à la fin, Coop se remet en mode "explorateur" et va TENTER de retrouver brandt, qui attend PEUT-ETRE sur une planète potentiellement cool si elle ne s'est pas pendue au bout de 6 mois d'attente ^^
Sinon perso ça me dérange pas que les choses soient posées et qu'on me parle pas d'une force supérieure qui manipule merveilleusement l'univers dans le but de sauver une race de cons qui crève dans sa merde. Ça occasionne le malheureux problème de cohérence dont je parlais plus haut (si des humains supérieurs créent le trou pour sauver leurs ancêtres, comment sont ils arrivés là à la base ?) mais bon, whatever.
Le trou de ver s'est-il refermé à la manière du bidule qui a amené coop derrière l'étagère ?
Si c'est le cas, Coop est un gros teubé de voler une navette sans avoir vérifié si le trou de ver existait toujours. Pour moi, implicitement, c'est le cas. Ou alors c'est un encore plus gros teubé de croire qu'il pourra rejoindre pépouze une autre putain de galaxie avec son fer à repasser de l'espace.
edwarner a écritPourquoi la station est en orbite vers saturne et que l'humanité n'est pas en route vers chez brandt si c'est pas le cas ?
Surement que Brand n'a jamais pu renvoyer d'info pour dire si c'était viable ou pas. L'Endurance n'a jamais réussi à communiquer vers la Terre à travers le trou de vers (un accessoire scénaristique bien pratique).
Bon ben j'ai vu Interstellar, et contre toute attente, vu mon amour pour TDKR, j'ai bien aimé.
J'y suis personnellement allé comme je le fais toujours au cinéma : crédule et prêt à gober tout ce que le film voudra me faire croire.
Maintenant, pour ceux qui trouvent que le scénario est parfois incohérent, je tiens à rappeler que c'est un film de Nolan. Ce n'est ni la première fois, ni la dernière fois.
Par contre, ce que j'ai apprécié, c'est la quasi-absence de scènes d'action dans un film américain grand public. Il y a bien un peu de baston, mais globalement, cela reste un film à la fois bavard et contemplatif avec un rythme soutenu comme il faut qui ne m'a pas endormi. Les acteurs étaient au poil, même cette chère Anne que d'habitude je ne peux pas encadrer car elle joue comme une endive.
Sinon, la photo est globalement magnifique sans beaucoup de prises de risque non plus. Mais cela reste joli. La musique également même si ça sent le pompage. Bref, l'expérience générale est un bon trip.
Sur les incohérences scientifiques, j'ai envie de dire qu'à l'état actuel, on ne sait finalement rien des trous noirs. Rien n'est jamais définitif dans la science.
De toute façon, cela ne m'a pas forcément semblé être le message le plus important. On dirait plus un film sur la paternité et la passation d'un savoir aux nouvelles générations pour leur laisser l'avenir. C'est plus une forme d'allégorie sur l'héritage que nous laisserons à nos enfants ou un truc dans le genre. Le traitement des personnages au niveau émotionnel était d'ailleurs assez réussi.
D'ailleurs, SPOILER, sa fille le repousse en quelque sorte à la fin, car elle ne veut pas que son père la voit mourir. Mais surtout, elle s'est constituée sa propre famille depuis. La fin reste ouverte sur les retrouvailles entre Matt et Anne, mais en même temps demeure incroyablement triste.
Le héros qui a tout fait pour sauver l'humanité pour sauver ses enfants, surtout sa fille, revient pour au final demeurer bien seul.
Ce qu'il a fait n'en a pas non plus fait un héros, vu que le vaisseau-station de la fin porte en fait le nom de sa fille et pas le sien.
Et rien ne nous dit non plus que désespérée, Annette ne se fasse pas sauter la cervelle avant qu'il ne la retrouve, se croyant la dernière humaine encore vivante.
Bref, j'ai trouvé que c'était un film incroyablement mélancolique, plus symbolique que scientifique. Son plus gros souci est sa réalisation trop académique qui contrairement à un 2001, tente de tout expliquer au spectateur et ne lui laisse aucune possibilité de faire jouer son imagination. Il n'y a pratiquement aucune place pour l'interprétation. D'où peut-être les sentiments un peu tièdes de certains vis à vis du film.
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